Lo fabre de Graissac
Introduction
Maître du fer et du feu, le forgeron (fabre, faure) était un artisan indispensable à la vie rurale puisqu’il fabriquait et réparait les outils, ferrait et soignait les bêtes et rendait mille et un services à tous.
Parfois, lo fabre n’était payé qu’une fois l’an, pel premièr de l’an.
Souvent, il tenait un café qui permettait à la clientèle (practica) de patienter.
Pour tremper les outils, il avait ses secrets.
Marius apprit le métier de fabre avec son grand-père originaire de Campuac qui était également fossoyeur et tueur de porcs.
Ethnotexte
Marius BORDES
né en 1922 à Sainte-Geneviève.
Transcription
Occitan
Français
« Ai aprés lo mestièr de fabre ambe lo grand-paire.
Venguèt aicí [Graissac] en 1896 e mori(gu)èt en 57. Veniá de Campuac.
Aviá fach tres ans d’aprentissatge a-z-Antraigas e tres ans a Sent-Amans.
D’aquel moment, fasián tot a la man, las charru(g)as, las èrsas…
Lobièira, s’apelava.
Alara fasiá fabre, tombelaire e tuava les pòrcs. »
« J'ai appris le métier de forgeron avec mon grand-père. Il vint ici [Graissac] en 1896 et il mourut en 57. Il venait de Campuac. Il avait fait trois ans d'apprentissage à Entraygues et trois ans à Saint-Amans. En ce temps-là, ils faisaient tout à la main, les charrues, les herses... Loubière, il s'appelait. Alors il faisait forgeron, fossoyeur et il tuait les cochons. »