La lòga de Sent-Amans

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Campouriez, Enguialès-Le Fel, Espeyrac, St-Amans-des-Cots Voir sur la carte
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Introduction

Il y avait des foires à la loue (lòga) au mois de mai ou pour la Saint-Jean.

Lorsque les places étaient mauvaises, on s’empressait de changer de maître.

La loue de Saint-Amans, le 24 juin, était renommée pour le recrutement des faucheurs (dalhaires) qui allaient faire la campagne de fauchaison sur la montagne.

Les Costovins sont les gens de la vallée, par opposition aux Montanhòls.

Ethnotexte

Zéphirin BOSC

né en 1927 à Banroques d'’Enguialès, décédé en 2020.

Transcription

Occitan
Français

« En 1947, parti(gu)ère me lo(g)ar a la lòga d’a Sent-Amans, per Sent-Joan. Parti(gu)ère lo matin a bicicleta ambe mon fraire besson per m’anar lo(g)ar per dalhar, per l’estiu, per aumens dos meses. Montère a Sent-Amans, aquel jorn. I aviá fòrça monde. Totes los Costovins, un pauc, d’a la ribièira d’Òlt montavan, e aicí d’a Camporiés n’i aviá atanben. Nos lo(g)àvem.
Per saupre que nos voliam lo(g)ar, nos caliá relevar la marga del gilet e esperar qu’un coarro, un patron de la montanha, nos venguèsse veire:
“Te vòls lo(g)ar june òme ?
– Òc ben !
– De qué vòls faire, cargaire o carrejaire ?”
I aviá dos emplècs, cargaire o carrejaire, mès dalhaire atanben.
“Farai cargaire.”
Per cargar lo fen sul carri, quand avián fenat. »

« En 1947, je partis me louer à la foire à la loue de Saint-Amans. Je partis le matin en bicyclette avec mon frère jumeau pour aller me louer pour faucher, pour l'été, pour au moins deux mois. Je montai à Saint-Amans, ce jour. Il y avait beaucoup de monde. Tous les Costovins, un peu, de la vallée d'Olt montaient, et ici de Campouriez il y en avait aussi. Nous nous louions.

Pour savoir que nous voulions nous louer, il nous fallait relever la manche du gilet et attendre qu'un patron, un patron de la montagne, vînt nous voir :

“Tu veux te louer, jeune homme ?

– Bien sûr !

– Que veux-tu faire, chargeur ou transporteur ?”

Il y avait deux emplois, chargeur ou transporteur, mais faucheur aussi.

“Je ferai chargeur.”

Pour charger le foin sur le char, quand ils avaient fané. »

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