Vue générale avec restes de neige (nèu)

Collecté en 1993 Sur la Commune de Campagnac Voir sur la carte
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Introduction

Vue générale avec restes de neige (nèu)

Les toponymes gallo-romains

Le suffixe -ac, du celte “-acos” avec le sens de “domaine de”, est souvent associé à un nom de chef gaulois ou gallo-romain pour former un nom de lieu.

Certains de ces toponymes peuvent être aussi d’origine latine (-acum dérivé de -acos), voire d’attribution relativement récente (VI-VIIe s.).

Au féminin, on obtient des formes en -agas (Marnhagas, Melagas).

L’Aveyron compte 53 noms de communes en -ac, dont 7 anciens chefs-lieux de cantons.

« Campagnac s'est probablement développé autour d'un relais gallo-romain installé au bord d'une voie qui reliait Rodez au Gévaudan. Le bourg garda l'activité qui était à l'origine de sa création : au XVIIIe siècle encore, des muletiers et des voituriers y avaient leur résidence. Sur le plan religieux, l'église principale de la paroisse ou matrice fut longtemps à Canac, à deux kilomètres au Sud. Campagnac était un prieuré dépendant de Conques (IXe siècle). En 966, Amblard faisant la division de ses biens décida d'attribuer l'église de Campagnac à l'abbé Etienne, qui était aussi évêque de Clermont. La donation fut effective au XIe siècle, par la volonté de Rainald, dit le Sarrazin. Le prieuré s'accrut et d'autres prieurés lui furent unis, comme celui de Trélans (Lozère). L'église a été entièrement refaite à la fin du XIXe siècle. On a conservé les restes d'un rétable du XVIIe siècle, avec quinze petits médaillons figurant les mystères du Rosaire (or sur fond d'azur). Un petit manoir en forme d'équerre, de la fin du XVIe siècle, serait la maison du prieuré. Au XIVe siècle, le bourg prit de l'importance : Conques y fonda une sauveté peut-être pour contrebalancer l'autorité royale établie à La Roque-Valzergues. Cet acte entraîna la création d'une paroisse et l'élévation de remparts par la communauté afin d'assurer sa protection. De ce fait, la garde que les habitants devaient assurer à La Roque ne parut plus nécessaire ; ce qui entraîna de nombreux conflits entre eux et le châtelain.
Il ne faut pas oublier l'origine de Campagnac : elle explique le développement d'une activité commerciale et l'importance de sa foire le jour de Saint-Philippe et Saint-Paul. Les vieilles mesures à grains en pierre, sur la place du village, rappellent l'ancien commerce. Quelques familles de marchands connurent l'aisance. L'un d'eux, Jory ou Juéry (XVIe siècle), fonda la chapelle de l'Ouradou dans l'église de Canac.
Adolphe Boisse a signalé en 1868-1873 de nombreux dolmens dans les environs (Antiquités celtiques et gallo-romaines du Rouergue). » (Jean Delmas, 1993)

Campanhac

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Vue générale avec restes de neige (nèu)
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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