Personnes réunies devant la plaque commémorative en hommage au maquis du lieu, à Villelongue, 8 mai 1997

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Introduction

Personnes réunies devant la plaque commémorative en hommage au maquis du lieu, à Villelongue, 8 mai 1997

Dans Cabanès, un siècle d’histoire (2007), Roger Béteille nous apporte son témoignage

« Le groupe Veny, résistants FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) qui opérait dans le Lot et le Tarn [installe un maquis à Villelongue], renforcé d’une zone de largage.Le choix de Villelongue s’explique par la discrétion et la convergence de plusieurs vallées qui pouvaient présenter certaines possibilités sur le plan militaire, mais aussi par la présence dans la mouvance tarnaise de quelques hommes connaissant bien le secteur (Carles de Sauveterre, Antoine Pech, boucher carmausin). Sur leurs indications, le plateau de Lucante avait été agréé comme terrain de parachutage.

Depuis mai 1944, une soixantaine d’hommes prennent possession des ruines de Villelongue pour y jouer le rôle de groupe de récupération de containers. Cinq cents, soit l’équivalent de plusieurs dizaines de tonnes de matériel (armement, explosifs, habillement, numéraire) tombèrent du ciel en quelques semaines de la belle saison 1944 : de quoi équiper des milliers de combattants de l’Aveyron, du Lot et du Tarn.Après une phase de sabotages et de harcèlements, les chefs principaux, Antoine et ses officiers (Hervé et de Dainville) engagèrent leurs deux compagnies dans plusieurs actions contre les Allemands : à Carmaux, à Rodez, sur le Lévézou, au Bois du Four, Villelongue ne fut pas directement attaqué. Par contre, un groupe ennemi tenta d’accrocher le PC d’Albagnac qui achevait son déménagement à La Planque (3 et 4 août 1944).

L’occupant chassé de Rodez et Carmaux (17-22 août), bon nombre de maquisards rentrèrent chez eux, mais plus de deux cents hommes du maquis de Villelongue voulurent poursuivre la lutte. Ils furent incorporés près de Dijon, avec leur encadrement, dans les rangs de la Première Armée Française (Rhin et Danube) où ils constituèrent la 6e compagnie du 80e RI qui monta la garde sur le Rhin durant tout l’hiver 1944-1945, avant de le franchir et d’occuper le Pays de Bade, d’abord, et ensuite le Tyrol autrichien.

En juillet 1944, Villelongue avait été inspecté par le colonel Berger, en fait André Malraux, lequel fut intercepté à Gramat par les Allemands. Son chauffeur, un camisard de Villelongue, fut tué. 

Dans La Guerre des Brassards (1976), l’historien Paul Gayraud a pu écrire : “Antoine commanda un des plus beaux maquis de France.” »  

Vilalonga de Camjac, 8 de mai de 1997

Photo

Personnes réunies devant la plaque commémorative en hommage au maquis du lieu, à Villelongue, 8 mai 1997
© Cabanès, un siècle d'histoire (Cabanès)

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