Gentille pastourelle

Collecté en 1998 par IOA Sur les Communes de Camjac, Manhac Voir sur la carte
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Introduction

Les dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas.

"Gentille pastourelle" est la plus répandue dans la région. Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. Le seigneur s'adresse à la jeune femme en français. Il veut l'emmener, lui inculquer les bonnes manières et lui faire connaître le beau monde. La jeune femme lui répond en occitan et préfère rester dans sa campagne.

Il s'agit d'un genre populaire très ancien que l'on retrouve dans la lyrique des troubadours.

"Gentille pastourelle" a été publiée par Jean Fromen (1809-1880) d’Huparlac, sur l’air de "Il pleut, il pleut, bergère", dans Julito et Pierrou ou lou comi mal espeirat del moriatge, le 10 août 1840.

Odile l'a apprise à l'école.

Ethnotexte

Odile LACOMBE

née en 1943 à Camjac.

Transcription

Occitan
Français
« Gentille pastourelle,
Que tes airs sont charmants,
Comment fille si belle,
Peux-tu rester aux champs ?
Laisse là ta campagne,
Laisse là tes moutons,

Sois ma chère compagne,
Viens orner mon château. (bis)

– Aicí coma a la vila,
Al pè de mos parents,
Mossur soi plan tranquilla,
E passi de bon temps.
N’ai pas granda fortuna,
Mès cependent n'ai pro,

Vos ne trobaretz una,
Daissatz-me delont soi. (bis)

Sans toi je ne puis vivre,
Rends-toi donc à mes vœux,
Daigne, daigne me suivre,
Nous partirons tous deux.
Envers tes père et mère,
Tu feras ton devoir,

Souvent dans leur chaumière,
Tu reviendras les voir. (bis)

– Mos parents m'an noirida,
Ieu los devi servir,
Retenguètz pas la brida,
Fasètz vòstre camin.
Autres còps m'an sonhada,
E guidavan mos pas,

Elses m’an pas quitada,
Ieu los quitarai pas. (bis)

Si ton cœur me seconde,
Tu vas porter mon nom,
Tu vas voir le beau monde,
Tu changeras de nom.
Tu seras grande dame,
Tu vivras sans regret.

Viens régner sur mon âme,
Je serai ton sujet. (bis)

– Dins mon ostal soi reina,
Ches ieu tot m’obéis,
Benlèu seriái en pena,
Dins lo vòstre París.
Crenti vòstra finessa,
Aimi plan mos motons,

Me poiriatz far comtessa,
Que voldriái pas de vos. (bis)

Plus je te considère,
Plus j’admire tes traits,
Ne sois pas si sévère,
Accepte mes bienfaits.
Fais ce que je propose,
Ou bien de ton refus,

Indique-moi la cause,
Je n’insisterai plus. (bis)

– E ben perqu’o cal dire,
Mossur, mon cur es pres,
Per un autre sospiri,
Vos ne faretz pas res.
Pierron fa mon caprice,
E l’aimi coma tot.

Vos fasètz mon suplice,

Aquò's mon darrièr mot. (bis) »

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