Los Enfarinats
Introduction
Après la Révolution, le Consulat, mené par Napoléon (1800-1804), instaure le Concordat [signé avec le pape Pie VII] qui apaisera les relations entre l’Eglise et l’Etat jusqu’en 1905 (séparation de l’Eglise et de l’Etat).
Cette réorganisation du clergé concerne à la fois les réfractaires et les jureurs de 1790. Le pape demande aux réfractaires (qui tenaient leur charge de Rome avant 1790) de démissionner et aux jureurs d’intégrer la nouvelle règle : ils seront toujours nommés par le gouvernement mais avec l’accord de Rome. Le problème, pour certains, est que clergé reste partiellement subordonné à l’Etat. De plus, les évêchés sont redécoupés et le pape peut démettre les évêques.
Sur les 81 évêques réfractaires encore en vie en 1801, 38 refusèrent d’adresser leur démission au pape, dont celui de Rodez, Mgr de Colbert-Seignelay de Castlehill, réfugié en Angleterre, donnant ainsi naissance à la Petite Eglise (une quarantaine de groupes en France, 4 subsistent encore).
En Rouergue, le vicaire Bernard Souquières, bartassièr qui se cacha dans la vallée du Lot, créa une communauté à Notre-Dame-d’Aynès, Grand-Vabre, et de l’autre côté du Lot dans le Cantal, Cassaniouze, Vieillevie, Ladinhac, Saint-Projet, et plus loin dans le Cantal Saint-Illide.
Les membres de ces communautés furent surnommés les enfarinats parce qu’ils gardaient les cheveux longs et poudrés à la mode de l’Ancien Régime. Ils se reconnaissaient eux-mêmes au travers de ce nom en se saluant au cri de : « Viva la farina ! » Plus tard, ce terme, comme celui de ugonaud, deviendra synonyme de mécréant, de marginal.
On se reportera au Libre de Catòia (1966), œuvre de Jean Boudou (1920-1975).
Ethnotexte
Marcelle VABRE
née Cros en 1932 à La Besse de Naucelle, décédée en 2018.
Transcription
Occitan
Français
« La mamà se soveniá dels Catòias, aquò èra los Enfarinats. A l’escòla, a Cabanés, quand se disputavan, disián : “Puta de Catòia !" »
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