Lo conte de la feda negra
Introduction
Les contes-attrapes sont basés sur des pirouettes verbales permettant au conteur de ne rien dire.
Le plus connu en Rouergue est "Lo conte de la feda negra".
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Rémy GRUAT
né en 1925 à Buzeins.
Transcription
Occitan
Français
« Aquò èra una atrapa, quand èrem gòsses.
Disiam :
“Di(g)a, vòls que te raconte l'istoèra de la feda negra ?
– E ben oui !
– Te cal pas dire "oui", se dises "oui" la te dirai pas.
– E ben non.
– Te cal pas dire "non".
– Fai coma voldràs.
– Te cal pas dire aquò, la te dirai pas.”
Aquò aviá pas cap de fin.
Finalament, pièi il pouvait dire :
“Tu m'embêtes, m'embèstias, après tot !”
Et voilà !
Aquò èra tot. Aquò èra pas grand causa. »
Disiam :
“Di(g)a, vòls que te raconte l'istoèra de la feda negra ?
– E ben oui !
– Te cal pas dire "oui", se dises "oui" la te dirai pas.
– E ben non.
– Te cal pas dire "non".
– Fai coma voldràs.
– Te cal pas dire aquò, la te dirai pas.”
Aquò aviá pas cap de fin.
Finalament, pièi il pouvait dire :
“Tu m'embêtes, m'embèstias, après tot !”
Et voilà !
Aquò èra tot. Aquò èra pas grand causa. »
Le conte de la brebis noire
« C'était une attrape, quand nous étions gosses.
Nous disions :
“Dis, tu veux que je te raconte l'histoire de la brebis noire ?
– Eh bien oui !
– Il ne te faut pas dire "oui", si tu dis "oui" je ne te la dirai pas.
– Eh bien non.
– Il ne te faut pas dire "non".
– Fais comme tu voudras.
– Il ne te faut pas dire ça, je ne te la dirai pas.”
Cela n'avait jamais de fin.
Finalement, ensuite il pouvait dire :
“Tu m'embêtes, après tout !”
Et voilà !
C'était tout. Ce n'était pas grand-chose. »
« C'était une attrape, quand nous étions gosses.
Nous disions :
“Dis, tu veux que je te raconte l'histoire de la brebis noire ?
– Eh bien oui !
– Il ne te faut pas dire "oui", si tu dis "oui" je ne te la dirai pas.
– Eh bien non.
– Il ne te faut pas dire "non".
– Fais comme tu voudras.
– Il ne te faut pas dire ça, je ne te la dirai pas.”
Cela n'avait jamais de fin.
Finalement, ensuite il pouvait dire :
“Tu m'embêtes, après tout !”
Et voilà !
C'était tout. Ce n'était pas grand-chose. »
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