Vue générale, janvier 2000

Collecté en 2000 Sur la Commune de Brusque Voir sur la carte
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Introduction

Vue générale, janvier 2000

« Amans-Alexis Monteil dans sa Description du Département de l’Aveiron, parue en l’an X, parle ainsi de Brusque « La position de Brusque, sur le penchant d’une colline, découvre à l’œil l’intérieur de son enceinte. Ses maisons antiques, bâties d’une pierre veinée comme le marbre, produisent par leur teinte un effet pittoresque. On y compte environ 400 âmes : il y a des fabriques de drap assez importantes ». Brusque fut occupé par l’homme dès la préhistoire (grotte sépulcrale de l’époque énéolithique). Le fort, encore, appelé lo castelàs, était le chef-lieu d’un vieux pays qui comprenait les places d’Arnac, de Tauriac et de Mélagues : viguerie carolingienne (883), puis baronnie. Les ruines du château dominent un rocher cubique au-dessus de la vallée du Dourdou ; site inscrit le 16 novembre 1973.
Le château, donné en dot par Raymond Bernard, vicomte de Béziers, à sa fille Guillelma en 1069, à l’occasion de son mariage avec Pierre, vicomte de Bruniquel, fut vendu en 1156 par Arnaud et Adhémar de Bruniquel, frères, à Raymond Trencavel, faisant ainsi retour aux vicomtes de Béziers. Il dépendait au XIIIe siècle des comtes de Toulouse. Du XIVe au XVIIe siècle, il dépendit des Clermont-Lodève, des Corneilhan, et de nouveau par vente en 1633, de la famille de Clermont. La terre de Brusque, érigée en marquisat en 1610, passa par le mariage de Jacquette de Clermont aux Arpajon puis aux la Rochefoucauld et au maréchal de Biron. Le château fut acquis par Nougarède de Fayet, à la Révolution, et sa famille le garda jusqu’en 1904.
Des consuls furent établis en 1244, par autorisation de Raymond VII de Toulouse. Au nom de la communauté, ils surent exprimer à plusieurs reprises leur indépendance. Ainsi en 1410-1411, ils s’opposèrent contre Millau au paiement des dix mille écus du comte d’Armagnac. En 1586, la place fut aux mains des protestants, mais Brusque ne fut pas suivi par les communautés environnantes : Fayet, La Roque, Tauriac et Canthuel restaient catholiques. Ce fut le début d’une certaine misère. Les habitants furent alors contraints de mendier pour survivre. L’industrie qui faisait l’importance de la localité déclina. Depuis 1269, en effet, on exploitait une mine d’argent à Prat-Mansel (au début sur l’ordre d’Alphonse de Poitiers) ; des charbonniers travaillaient dans les bois ; des forges hydrauliques battaient le fer sur le Dourdou ; on extrayait aussi le marbre de Céras ; comme le note encore Monteil, la draperie y fut importante, mais aussi la chapellerie. Une bourgeoisie s’était formée : notaires, médecins, apothicaires par exemple. Plus tard, on essaya de fabriquer de la chaux sous la Restauration, suivant les leçons de Belloc, curé en 1820, mais ces essais ne provoquèrent pas le renouveau industriel qu’il escomptait. Il en fut de même d’une exploitation minière au XIXe siècle.
Il semble qu’il y ait eu à l’origine deux églises. L’église primitive de Saint-Martin de Auris-Vallibus (avec cimetière) dépendait de l’abbaye de Saint-Pons de Thomières. Celle de l’ancien village, dédiée à Saint-Jacques, est en ruines. Il n’en reste que le clocher et le portail roman remonté dans une propriété voisine. L’église actuelle a été construite vers 1890 dans le bas du village ; carillon à neuf cloches.
Temple protestant (XVIIIe siècle).
La découverte, il y a vingt ans, des anciennes archives de la communauté de Brusque permettra d’en écrire un jour une histoire plus précise. » (Jean Delmas, 2000)

Brusca, genièr de 2000

Entre 852 et 1100, Brusque (Brusca) fut le chef-lieu de la Vigaria brucencis (Brusqués en occitan moderne).

Photo

Vue générale, janvier 2000
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

Localisation

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