Patufa e empatufaires

Collecté en 2000 Sur la Commune de Brusque Voir sur la carte
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Introduction

Dans tous les pays et à toutes les époques, les jeteurs de sorts et autres emmascaires, emmesenaires, empatufaires ou devinhaires ont fait partie de la sociabilité locale.

Outre le recours à la religion, il existait plusieurs techniques pour se protéger des sorciers : porter un vêtement à l'envers, faire cuire des clous, frapper un mannequin représentant le jeteur de sorts, réciter une formule, porter plusieurs couvre-chefs à la fois…

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Marie-Jeanne GABAUDE

née Azaïs en 1909 à Pressouyres de Brusque.

Transcription

Occitan
Français
« N'i aviá d'empatufaires ! Mai encara sai que existon, benlèu mès o sabèm pas…
Mès d'autres còps i aviá de monde que avián un missant regard o avián sai que de haine o sai pas. O sai pas de que… Mès èra vrai que quand se trapava, se te volián de mal, t'empatufavan, amai coma cal t'empatufavan ! Aquò…
Pas aicí, pas d'aqueste costat mès end èra mon paure òme, a Canac, i aviá una femna que o fasiá malgres ela. Quand partissián a la caça, se vesián la Rossèla que l'apelavan, podián tornar a l'ostal, jamai tuavan pas res. Apèi alara… Si atanben, quand volián faire quicòm, se la vesián, pas res. Empatufava.
– Es que empatufava lo bestial atanben ?
– De còps que i a, òc.
– De que i fasiá al bestial ?
– Un missant còp d'uòlh e alara la pus polida feda te crebava. Lo porcèl, qu'aviás pas qu'un porcèl, quand èra prèste presque a tuar tanplan e ben crebava. Sabián pas de de que. Soi-disant qu'èra empatufat mès ieu o vòli pas plan creire, aquò… Ieu i ai pas jamai cregut. »
Sorcellerie et jeteurs de sorts
« Il y en avait des jeteurs de sorts ! Même encore sans doute existent-ils, peut-être mais nous ne le savons pas…
Mais autrefois il y avait des gens qui avaient un mauvais regard ou ils avaient sans doute de la haine ou je ne sais pas. Ou je ne sais quoi… Mais c'était vrai que quand ça se trouvait, s'ils te voulaient du mal, ils te jetaient un sort, et ils te jetaient un sort comme il faut ! Ça…
Pas ici, pas de ce côté mais là où était mon défunt mari, à Canac, il y avait une femme qui le faisait malgré elle. Quand ils partaient à la chasse, s'ils voyaient la Rousse comme ils l'appelaient, ils pouvaient retourner à la maison, ils ne tuaient jamais rien. Et puis alors… Si aussi, quand ils voulaient faire quelque chose, s'ils la voyaient, rien. Elle jetait des sorts.
– Est-ce qu'elle jetait des sorts au bétail aussi ?
– Parfois, oui.
– Que lui faisait-elle au bétail ?
– Un mauvais coup d'œil et alors la plus jolie brebis te crevait. Le cochon, car tu n'avais rien qu'un cochon, quand il était presque prêt à abattre aussi bien eh bien il crevait. Ils ne savaient pas de quoi. Soi-disant qu'il était ensorcelé mais moi je ne veux pas trop le croire, ça… Moi je n'y ai jamais cru. »

Localisation

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