Introduction
Du temps de l'arrière-grand-père de notre informateur, la commune de Malbo (15) offrait une prime de 20 sous par tête de loup abattu.
Linguistiquement, le parler du Carladez change le "p" final de "lop" (loup) en "t". Nous faisons la même remarque pour le "c" final en "t" : Taussac - “Taussat”, Sinic (Siniq) - “Sinit”.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Jean-Marie VIDALENC
né en 1931 à Paris, décédé en 2021.
Transcription
Occitan
Français
« L'istoèra de mon arrièire-grand-paire qu'èra caçaire de lop. Èra nascut a Maubò en 1808. Aviá soassanta ans quand se maridèt e mon grand-paire nasquèt en 1871 a Maubò e mon arrièire-grand-paire aviá soassanta-tres ans.
D'aquel temps, les caçavan los lops e donavan vint sòus, vint francs, vint sòus per cada bèstia qu'èra tuada. E mon arrièire-grand-paire anava pel bòsc de Sinic e les lops venián al torn de el. El, montava sus un aure e ne'n tuava un, dos, tres, per ne menar un a Maubò, per tant que lo caliá menar a la mairieper tocar les vint sòus. E lo paure òme mori(gu)èt… Èra a la caça al lop quand mori(gu)èt. Atapèt freg, atapèt una congestion e ne parti(gu)èt, pardí. E aviá tuat quatre-vint dòtz-a-nòu lops. »
D'aquel temps, les caçavan los lops e donavan vint sòus, vint francs, vint sòus per cada bèstia qu'èra tuada. E mon arrièire-grand-paire anava pel bòsc de Sinic e les lops venián al torn de el. El, montava sus un aure e ne'n tuava un, dos, tres, per ne menar un a Maubò, per tant que lo caliá menar a la mairieper tocar les vint sòus. E lo paure òme mori(gu)èt… Èra a la caça al lop quand mori(gu)èt. Atapèt freg, atapèt una congestion e ne parti(gu)èt, pardí. E aviá tuat quatre-vint dòtz-a-nòu lops. »
La chasse aux loups
« L’histoire de mon arrière-grand-père qui était chasseur de loup. Il était né à Malbo en 1808. Il avait soixante ans quand il s’est marié et mon grand-père est né en 1871 à Malbo et mon arrière-grand-père avait soixante-trois ans.
À cette époque, ils chassaient les loups et ils donnaient vingt sous, vingt francs, vingt sous pour chaque bête tuée. Et mon arrière-grand-père allait dans le bois de Siniq et les loups venaient autour de lui. Lui, il montait sur un arbre et il en tuait un, deux, trois, pour en rapporter un à Malbo, parce qu’il fallait l’apporter à la mairie pour toucher les vingt sous. Et le pauvre homme est mort... Il était à la chasse au loup quand il est mort. Il a attrapé froid, il a attrapé une congestion et il en est mort, bien sûr. Il avait tué quatre-vingt-dix-neuf loups. »
« L’histoire de mon arrière-grand-père qui était chasseur de loup. Il était né à Malbo en 1808. Il avait soixante ans quand il s’est marié et mon grand-père est né en 1871 à Malbo et mon arrière-grand-père avait soixante-trois ans.
À cette époque, ils chassaient les loups et ils donnaient vingt sous, vingt francs, vingt sous pour chaque bête tuée. Et mon arrière-grand-père allait dans le bois de Siniq et les loups venaient autour de lui. Lui, il montait sur un arbre et il en tuait un, deux, trois, pour en rapporter un à Malbo, parce qu’il fallait l’apporter à la mairie pour toucher les vingt sous. Et le pauvre homme est mort... Il était à la chasse au loup quand il est mort. Il a attrapé froid, il a attrapé une congestion et il en est mort, bien sûr. Il avait tué quatre-vingt-dix-neuf loups. »
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