Cançon de Sant-Joan

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Bournazel Voir sur la carte
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Introduction

Cette chanson de loue était chantée à l'occasion des feux de la Saint-Jean (radals, joanadas, fenestrets, cabanons…). Ce jour-là, les domestiques changeaient généralement de patron.

En Rouergue méridional, on trouve la variante "Mia Totsants", autre date traditionnelle d'embauche des domestiques.

Elle a été publiée dans Chansons du pays d'oc, par Léon Froment.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Paul MARTY

né en 1923 à Antagnagues de Bournazel.

Transcription

Occitan
Français
« Bèla, Sent-Joan s'apròcha,
Bèla, se cal quitar,
A una autra vilòta,
Iè, iè cal anar demorar.

E s’ère una irondèla,
Que posquèsse volar,
Al pè de vos, la bèla,
Iè, iè ieu me vendriái pausar.

Tinta, tinta relòtge,
Solelh, abaissa-te,
Ara Sent-Joan s'apròcha,
Iè, iè de mèstre cambiarem.

Prèga tu la tiá mèstra,
Que te tòrne gardar,
Ieu pregarai la miuna,
Iè, iè que me daisse enanar.

Quand lo cocut cantava,
Ieu me rejoissiái,
E ieu m'amaginave,
Iè, iè que Sent-Joan arribariá.

Lo matin quand me lève,
Delargue los motons,
Los mene a la prada,
Iè, iè a l'ombra d'un rosièr.

Los motons paisson l'èrba,
Las abilhes las flors,
Los peisses raman l’ai(g)a,
Iè, iè los pastres fan l’amor.
Vèni pastre novèl,
Vèni me remplaçar,
Se las fedas son foirosas,
Iè, iè n'as qu'a lo lor lecar ! »
Chanson de la Saint-Jean
« Belle, la Saint-Jean s’approche,
Belle, il faut se quitter,
Dans une autre petite ville,
Iè, iè, il faut aller habiter.

Si j’étais une hirondelle,
Que je puisse voler,
Auprès de vous, la belle,
Iè, iè, moi je viendrais me poser.

Sonne, sonne, horloge,
Soleil, abaisse-toi,
Maintenant la Saint-Jean s’approche,
Iè, iè, de maître nous changerons.

Pries-tu ta maîtresse,
De te garder à nouveau,
Moi je prierai la mienne,
Iè, iè, de me laisser m’en aller.

Quand le coucou chantait,
Moi je me réjouissais,
Et je m’imaginais,
Iè, iè, que la Saint-Jean arriverait.

Le matin quand je me lève,
Je lâche les moutons,
Je les conduis dans la prairie,
Iè, iè, à l’ombre d’un rosier.

Les moutons paissent l’herbe,
Les abeilles les fleurs,
Les poissons brassent l’eau,
Iè, iè, les bergers font l’amour.

Viens, berger nouveau,
Viens me remplacer,
Si les brebis ont la diarrhée,
Iè, iè, tu n’as qu’à le leur lécher ! »

Localisation

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