Introduction
Vue aérienne de Vors
« L’étymologie de Vors est obscure. L’ancienne graphie Vortz, attestée en 1273, autorise un rapprochement avec le latin Vortex, courant d’eau ; mais ce dernier mot n’est pas satisfaisant malgré la proximité du captage des eaux de l’aqueduc romain qui alimentait Rodez. Le nom de Bor dans la commune de Bor-et-Bar paraît avoir la même origine (ancien Vors).
Quelques lieux de la commune conservent le souvenir de l’exploitation gallo-romaine : Balviac, Brunhac, Salayrac... Le seul reste qui pourrait être antérieur aux Romains est l'hypogée de Lax signalé par Arribat et Boisse vers 1869, mais dont la datation est douteuse.
Vors appartenait sous l’Ancien Régime au district religieux de Ceignac, mais alors que le bourg de Carcenac était plutôt tourné vers le Peyralès, Vors appartenait au Calmontès. En 1247, Galvan et Jausionz, sa femme, accensèrent à Pierre Roques et à son fils Pierre la pagésie de tout ce qu’ils avaient sur le territoire de Vors, moyennant le cens de 35 sous rodanés. Comme Galvan, ses héritiers Aymeric, Guiral et Vivian, damoiseaux de la Cité de Rodez rendirent hommage pour ces mêmes biens à l’évêque de Rodez. Les biens comprenaient la Villa de Vorcio, le mas du Puech, la moitié des mas de Lunaret et de Brunhac, le mas de La Valette et celui de Bessena. Les confrontations du territoire de Vors nous sont alors connues : le ruisseau de l’Enne, le bois de Linas, le mas de Ramasse, le mas de Las Terrissas et l’estrade de Moyrazès. En 1268, la veuve de Pierre Roques et plusieurs personnes vendirent ce qu’ils avaient à Vors à Bernard, Dorde et Hugues Seveyrac. Vivian Galvan est encore dit seigneur de Vors en 1350. En 1365, Brenguier de Comps possédait la moitié des rentes de Vors, qu’il vendit à l’évêque de Rodez. L’autre rentier était R de Penavayre, habitant de Rodelle. A cette date, l’évêque de Rodez prit donc possession d’une partie du territoire de Vors, qui l’intéressait fort, parce qu’il se trouvait à mi-chemin entre Rodez et son château de Moyrazès.
Une des institutions les plus curieuses de Vors fut sans doute la confrérie de Saint-Blaise, dit Confrérie vieille, qui avait coutume de tenir un banquet chaque année. Au XVIIe siècle, la confrérie avait deux responsables ou entourtiers élus, l’un représentant le Calmontès, l’autre le Puech-de- Vors (dit aussi Vors-l’Evêque, puis Vors de Rodez).
Le bourg ne fut pas à l’abri des guerres civiles : les protestants pillèrent l’église en 1567. En 1643, Andrieu La Rivière, cardeur de laine du village, fut pendu pour avoir participé à la révolte des Croquants.
L’église, qui nous l’avons vu, fut pillée au XVIe siècle, était dédiée à Notre-Dame. Sa statue, au maître-autel, était habillée comme l’était, il n’y a pas si longtemps, l’Enfant Jésus de Prague. Il peut être intéressant de noter, à propos de l’église, que le clocher servait de refuge comme la plupart de ceux des environs de Rodez, Sébazac, Concourès, Souyri, Sainte-Radegonde, Inières ou Boussac. Dans l’apaisement du XVIIe siècle, les logements réservés aux familles de la communauté n'étant plus utilisés furent loués au plus offrant. Edifice bâti en 1459 et fortifié en 1462. Clocher sur la deuxième travée de la nef. Le prieuré était à la collation de l’évêque.
Mais revenons à la division du territoire. Nous avons vu que la confrérie avait deux entourtiers. Cette division existait aussi au civil : Vors de Calmont et Vors de Rodez avaient leur cadastre. Quand on forma les communes et les mairies, on créa deux communes : Vors de Calmont et Vors de Rodez, dans la tradition de l’Ancien Régime. La mairie de Vors s’étendait sur les deux rives de l’Aveyron. Le 3 juillet 1837, les communes de Druelle, d’Ampiac, d’Agnac et de Castan furent distraites de son territoire. Les deux communes de Vors et celle de Lax furent alors réunies et elles sont restées dans cet état jusqu’en 1973.
Moulin à vent disparu, dans les environs. » (Jean Delmas, 1998)
Vòrs vist d'avion, comuna de La Barraca
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