Lo patoès a l'escòla

Collecté en 2000 par IOA Sur la Commune de Baraqueville Voir sur la carte
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Introduction

Les enfants nés au début du XXe siècle arrivaient souvent à l'école parfaitement occitanophones mais peu ou pas du tout francophones et ils étaient punis quand ils parlaient leur langue maternelle, l'occitan. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier.

L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Certains enseignants respectaient cependant cette langue et l'utilisaient même parfois pour aider les enfants à apprendre le français.

L'emploi du mot “patois” était général pour désigner toute langue parlée sur le territoire français autre que la langue française. Ce terme péjoratif fut pourtant adopté par des populations auxquelles personne n'avait jamais expliqué l'origine véritable de l'idiome qu'elles employaient au quotidien.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Alice ALBOUY

née Pouget en 1926 à Lax de Vors (Baraqueville), décédée en 2019.

Transcription

Occitan
Français
« Ma generacion, que soi nascuda en 1926, aquò's aquí qu'aquò se terminèt un pauc de parlar patoès als pichons. Mon fraire, qu'èra pus atjat que ieu, encara li parlavan patoès, mos parents. E pièi ieu, quauquas annadas après, me parlèron francés per çò que aquò èra interdich a l'escòla de parlar lo patoès. Aquò fa que los paures enfants, quand anavan a l'escòla, sabián pas parlar res, aquò sia(gu)èt finit, parlèron francés. Ieu, de mon temps, ai totjorn parlat francés ambe mos parents e tot lo monde, mès dins lo vilatge tot lo monde… Encara lo parlan, parlan lo patoès. »
Le patois à l’école
« Ma génération, je suis née en 1926, c’est là que ça se termina un peu de parler patois aux petits. Mon frère, qui était plus âgé que moi, ils lui parlaient encore patois, mes parents. Et puis moi, quelques années après, ils me parlèrent français parce que c’était interdit à l’école de parler le patois. Ça fait que les pauvres enfants, quand ils allaient à l’école, ils ne savaient rien parler, ce fut fini, ils parlèrent français. Moi, de mon temps, j’ai toujours parlé français avec mes parents et tout le monde, mais dans le village tout le monde... Encore ils le parlent, ils parlent le patois. »

Localisation

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