Las sèrps
Introduction
Face à la maladie, les anciens disposaient d’un ensemble de remèdes empiriques dont certains devaient être d’une efficacité toute relative si l’on en juge par l’important taux de mortalité.
Dans un contexte économique difficile, on n'appelait le médecin qu’en dernier recours.
La peau ou la chair des serpents était souvent utilisée pour lutter contre une multitude de pathologies, notamment les douleurs abdominales et les maladies de peau.
Vidéo
© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL
Célina, Judith (sœur Procule) NAUJAC
née en 1907 à Pomayrols.
Transcription
Occitan
Français
« Monsieur de Lescure me'n portèt catòrze. Enfin, pas lo mème jorn ! Dins tot lo temps qu'i demorère. Las escorgave. Aquò èra pas dificile. Començave pel cap e op ! per l'aval. E pièi las polas manjavan tot çò que demorava.
Aviái un gal qu'èra prèste a-z-escanar. E li donère… Èra malaute, bien malaute ! Li donère la ventrada d'aquela sèrp. Eh bien aquel gal gueri(gu)èt.
L'òm escorga una sèrp, òm la met salar, que se consèrva, e pièi l'òm ne còpa de bocins, l'òm ne fa pas de tisana. L'òm lo fa còire dins una caçairòla, un pauc de sal, un pauc… una ceba. Cal pas far de tisana coma fan ambe de sucre, vos fariá vomir ! »
Aviái un gal qu'èra prèste a-z-escanar. E li donère… Èra malaute, bien malaute ! Li donère la ventrada d'aquela sèrp. Eh bien aquel gal gueri(gu)èt.
L'òm escorga una sèrp, òm la met salar, que se consèrva, e pièi l'òm ne còpa de bocins, l'òm ne fa pas de tisana. L'òm lo fa còire dins una caçairòla, un pauc de sal, un pauc… una ceba. Cal pas far de tisana coma fan ambe de sucre, vos fariá vomir ! »
Les serpents
« Monsieur de Lescure m’en porta quatorze. Enfin, pas le même jour ! Pendant tout le temps que j’y restai. Je les écorchais. Ce n’était pas difficile. Je commençais par la tête et hop ! par en bas. Et puis les poules mangeaient tout ce qui restait.
J’avais un coq qui était sur le point de crever. Et je lui donnai... Il était malade, bien malade ! Je lui donnai les tripes de ce serpent. Eh bien ce coq guérit.
On écorche un serpent, on le met à saler, pour qu’il se conserve, et puis on en coupe des morceaux, on n’en fait pas de la tisane. On le fait cuire dans une casserole, un peu de sel, un peu... un oignon. Il ne faut pas faire de la tisane comme ils font avec du sucre, ça vous ferait vomir ! »
« Monsieur de Lescure m’en porta quatorze. Enfin, pas le même jour ! Pendant tout le temps que j’y restai. Je les écorchais. Ce n’était pas difficile. Je commençais par la tête et hop ! par en bas. Et puis les poules mangeaient tout ce qui restait.
J’avais un coq qui était sur le point de crever. Et je lui donnai... Il était malade, bien malade ! Je lui donnai les tripes de ce serpent. Eh bien ce coq guérit.
On écorche un serpent, on le met à saler, pour qu’il se conserve, et puis on en coupe des morceaux, on n’en fait pas de la tisane. On le fait cuire dans une casserole, un peu de sel, un peu... un oignon. Il ne faut pas faire de la tisane comme ils font avec du sucre, ça vous ferait vomir ! »
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