Las filhas del Franc
Introduction
Nous avons déjà publié une variante de ce très beau récit sur le canton de Saint-Geniez. Il concernait alors des filles de Saint-Martin de Montbon (Aurelle-Verlac).
Ce même conte est également fort répandu en Lozère.
Il met en scène le Diable, parfois même lo Drac.
Dans certaines versions, la fille meurt de peur. Dans d'autres, comme c'est ici le cas, un prêtre sans reproches arrive à conjurer le Démon.
Au départ du récit figure toujours un acte de désobéissance de la part des filles en même temps qu'un appel volontaire à l'intervention du Diable. Ce dernier s'incarne dans les traits d'un jeune homme et fait danser les trois filles en même temps.
Dans la version publiée dans le livre de Saint-Geniez, les filles dansent même sur le toit de la maison. Ici, le curé, en plus de n'avoir rien à se reprocher, doit faire le voeu de jeûner pendant quarante jours. (CORDAE)
Son
René REY
né en 1921 à Paris.
Transcription
Occitan
Français
“Per dançar, dançarem, amai duchèssem dançar ambe lo Diables !”
Los parents parti(gu)èron.
Un moment après un gente june òme – sai pas d’ont sortiá, dins aquelses bòsces – se presenta.
“E de qué fasètz aquí, filhetas, al luòc d’èstre a la fièira ?
– E ben, voliam dançar...
– E ben dançarem !”
E se meton a dançar. E dança que dançaràs.
Quand los parents arribèron dançavan totjorn.
Ne podián pas plus.
Calguèt venir cercar lo curat.
Lo curat fa(gu)èt un vòt de junar quaranta jorns per que lo Diables se sauvèssa. »
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