La cabeluda, la bugada

Collecté en 1997 Sur les Communes de Aubin, La Capelle-Bonance Voir sur la carte
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Introduction

Les femmes transportaient l'eau sur leur tête. Pour maintenir le seau (farrat) en cuivre (coire) à base rebondie, elles plaçaient au sommet de leur crâne une sorte de couronne (cabeluda, cabeçal, cabeçuda, cabeçana, cachau) qu’elles fabriquaient elles-mêmes ou qu’elles achetaient chez les chapeliers (capelièrs). Cette technique perdura jusqu’au début du XXe siècle.

La lessive (bugada) était rincée au lavoir (lavador) ou au ruisseau (riu). On utilisait un battoir appelé batadoira.

Vidéo

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Emilienne LAMIC

née Massabiau en 1916 à Aubin.

Transcription

Occitan
Français
« La cabeluda, se'n servissián atanben per anar quèrre d'ai(g)a dins un farrat… Un farrat, apelavan lo farrat, aquò, mès aquò èra en coire e portavan l'ai(g)a sul cap, las femnas.
Un còp èra, i aviá pas de machinas a lavar e las femnas anavan lavar a la fònt, e prenián la batadoira. Mès i aviá doas batadoiras : la que tustava sul linge e que refrescavan e, l'altra, aquò èra la lenga ! E, d'unses còps, la lenga… Parlavan mal dels altres, de las altras femnas ! Trobavan que lavavan pas bien o que aicí, qu'alai… Et voilà.
E mèmes n'i aviá que fasián… que prenián lo linge… Mès aquò se passava pas a La Capèla [Bonança], aquò se passava al país de mon òme. Oui. Prenián lo linge amb un chaval o un ase e anavan a-z-un riu. E lavavan pas qu'un còp per an. Mès aquò èra pas de seda, sabètz… »
Le bourrelet, la lessive
« Le bourrelet, elles s’en servaient aussi pour aller chercher de l’eau dans un seau... Un seau, ils appelaient ça un farrat, mais c’était en cuivre et les femmes portaient l’eau sur la tête.
Autrefois, il n’y avait pas de machines à laver et les femmes allaient laver à la fontaine, et elles prenaient le battoir. Mais il y avait deux battoirs : celui pour battre le linge pour rincer et, l’autre, c’était la langue ! Et, parfois, la langue... Elles parlaient mal des autres, des autres femmes ! Elles trouvaient qu’elles ne lavaient pas bien ou que ceci, cela... Et voilà.
Certaines faisaient même... elles prenaient le linge... Mais ça, ça ne se passait pas à La Capelle-Bonance, ça se passait dans le pays de mon mari. Oui. Elles prenaient le linge avec un cheval ou un âne et elles allaient à un ruisseau. Et elles ne lavaient qu’une fois par an. Mais ce n’était pas de la soie, vous savez... »

Localisation

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