Vòls te logar, genta pastoreleta ?

Collecté en 1996 Sur la Commune de Arvieu Voir sur la carte
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Introduction

Ces dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas. "Gentille pastourelle" est la plus répandue dans la région.

Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. Le seigneur s'adresse à la jeune femme en français. Il veut l'emmener, lui inculquer les bonnes manières et lui faire connaître le beau monde. La jeune femme lui répond en occitan et préfère rester dans sa campagne.

Il s'agit d'un genre populaire très ancien que l'on retrouve dans la lyrique des troubadours.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

JEANJEAN BRIGITTE ET ALARY LOUIS

née Camboulives en 1959 à Arvieu ; né en 1935 à Espinouset d'Arvieu.

Transcription

Occitan
Français
« Vòls te lo(g)ar, genta pastoreleta ?
Vòls te lo(g)ar per mon tropèl gardar ?

– A oèi, Mossur, me lo(g)arai,
Vòstre tropèl, ieu lo vos gardarai. (bis)

– Quant vòls ganhar, genta pastoreleta ?
Quant vòls ganhar, vai, o te donarai ?

– Un loís d’aur, un damantal,
Aquò’s, Mossur, tot çò que ieu me cal. (bis)

– Qué te cal mai, genta pastoreleta ?
Qué te cal mai, vai, o te donarai ?

– Un cotilhon, un mocador,
Aquò’s, Mossur, çò que me fa onor. (bis)

– Qué te cal mai, genta pastoreleta ?
Qué te cal mai, vai, o te donarai ?

– Un parelh d’esclòps e de solièrs,
Aquò’s, Mossur, çò que me cal als pès. (bis)

– Qué te cal mai, genta pastoreleta ?
Qué te cal mai, vai, o te donarai ?

– Un pastorèl que sia(g)a fidèl,
Per m’ajudar a gardar lo tropèl. (bis)

– Dis-moi, Manou, entrons dans le bocage.

– Nani Mossur crenti pas lo solelh.

– Dis-moi, Manou, entrons dans le bocage.

– Nani Mossur crenti pas lo solelh.

– Dis-moi, Manou, le nom de ton village.

– Aprenètz-lo e pièissa lo sauretz.

– Dis-moi, Manou, le nom de ton village.

– Aprenètz-lo e pièissa lo sauretz.

– Dis-moi, Manou, qui t’a si bien apprise ?

– E vos Mossur ont avètz estudiat ?

– J’ai étudié au château de mon père.

– E ieu, Mossur, en gardent los motons.

– J’ai étudié au château de mon père.

– E ieu, Mossur, en gardent los motons. »
Tu veux te louer, belle bergère ?
« Tu veux te louer, belle bergère ?
Tu veux te louer pour garder mon troupeau ?

– Ah oui, Monsieur, je me louerai,
Votre troupeau, moi je vous le garderai.

– Combien veux-tu gagner, belle bergère ?
Combien veux-tu gagner, va, je te le donnerai ?

– Un louis d’or, un tablier,
C’est, Monsieur, tout ce qu’il me faut.

– Que te faut-il d’autre, belle bergère ?
Que te faut-il d’autre, va, je te le donnerai ?

– Un cotillon, un mouchoir,
C’est, Monsieur, ce qui me fait honneur.

– Que te faut-il d’autre, belle bergère ?
Que te faut-il d’autre, va, je te le donnerai ?

– Une paire de sabots et des souliers,
C’est, Monsieur, ce qu’il me faut aux pieds.

– Que te faut-il d’autre, belle bergère ?
Que te faut-il d’autre, va, je te le donnerai ?

– Un berger qui soit fidèle,
Pour m’aider à garder le troupeau.

– Dis-moi, Manou, entrons dans le bocage.

– Non, Monsieur, je ne crains pas le soleil.

– Dis-moi, Manou, entrons dans le bocage.

– Non, Monsieur, je ne crains pas le soleil.


– Dis-moi, Manou, le nom de ton village.

– Apprenez-le et ensuite vous le saurez.

– Dis-moi, Manou, le nom de ton village.

– Apprenez-le et ensuite vous le saurez.

– Dis-moi, Manou, qui t’a si bien apprise ?

– Et vous, Monsieur, où avez-vous étudié ?

– J’ai étudié au château de mon père.

– Et moi, Monsieur, en gardant les moutons.

– J’ai étudié au château de mon père.
– Et moi, Monsieur, en gardant les moutons. »

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