Manuscrit du début du “Cantique à l'honneur de la naissance de Jésus-Christ” en français et en occitan, fin XVIIIe-début XIXe siècle

Collecté en 1995 Sur la Commune de Arques Voir sur la carte
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Introduction

Manuscrit du début du “Cantique à l'honneur de la naissance de Jésus-Christ” en français et en occitan, fin XVIIIe-début XIXe siècle

« Jeruzalem réjouissance
Jeruzalem taris tes pleurs
Pasteurs chantés donc la naissance
D’un Dieu qui finit vos malheurs.

Le berger
N’entendes pas tu commorado
Qualquos voix quai vey del Cel
Creze pla qu’oquesto sérado
Se passé quicon de nouvel.


L’ange
Quittés chers pasteurs vos retraites
Vous qui dormés autour du bois
Et prenez vite vos musettes
Pour joindre vos chants à ma voix.

Le berger
You commence déjà d’entendré
Ce que tu dizios dins tous ers
Mes nou podé pas plo coumprené
Doun venou de to bels concerto.


L’ange
La paix qui se fait sur la terre
Qui descend cette nuit des Cieux
Dézarme le Dieu de tonnerre
Et rend le calme dans ce lieu.

Le berger
Soben pas que nous boulez dire
Sen toutes les d’estounomen
Son douté que vous boulez rire
Per nous fa may de pessomen.


L’ange
Cet éclatant soleil de grâce
Qui vient se lever à nos ieux
Par sa rare beauté surpasse
L’astre le plus brillant des cieux.

Le berger
Digas nous son ton de finesso
Se bous ses calcun des angels
Et nautres vous fozen proumesso
De bous estré dobort fidels.


L’ange
Le doux concert qui vous convie
Sont tous les anges à la fois
Qui vous apprennent que Marie
Vient d’enfanter le Roi des Rois.

Le berger
La cauzo nous porez plo belo
Mais aurion bé may de plozé
De comprené plo lo nouvello
Que nous promet un to grand bé.


L’ange
La mère du divin messie
De ce Dieu de l’éternité
En produizant ce fruit de vie
Ne pert pas sa virginité.

Le berger

Nous colro bounomen creyré
Aquel miracle son pareil
Mais de gracio fozez nous veyré
Lou polays d’oquel rey del cel.


L’ange
A Bethleen dans un étable
Vous verrez sur un peu de foin
Dans les bras de la mère aimable
Cet enfant dont elle prend soin.

Le berger
Nous semblo qu’oquo nou pouot estre
Ou quai que sio tout autromen
Creyriou nautres qu ’un to grond mestré
Bolgo naisse lo ‘pauromen.


L'ange
L'enfant dont la main tient l’empire
Des cieux de la terre des eaux
Et dans une cherche soupire
N’ayant pas eu d’autre berceau.

Le berger
Es fort dongieiroux quel mouoro
Certos lou freche ly foro mal
Pyei que no pas d’autro demouoro
Souffris plo dins oquel cazal.


L’ange
Allez donc lui rendre vizite
Hâtez vos pas ne craignez rien
C’est son amour qui vous invite
S’il souffre c’est pour votre bien.

Le berger
Oprenez nous que dy ben fayré
N’oben pas de presen prou bel
Penren se boulez pro ly plairé
Ce qu’o de milhou ol troupel.


L’ange
Votre cœur sera la victime
Mettez tous a ses genoux
Car d’autre dessein ne l’anime
Que celui de vous sauver tous.

Le berger
Onen donc compognoux son peno
N'ogen pas pau de nous fa mal
Pyei qu’un ange del Cel nous beno
Nous conduiro bé coumo cal.

Ouzés baures qu’oussi tous les anges
Contou de nouels tour à tour
Tout lou Cel puplio sos louanges
Sén déjà prep de son séjour.

Per nous conduire dins la gracio
Bel efant sias lou bienvengut
Dins lo joyo nostré cornado
A que bous sias fort attendut.


Tremolière cadet. »

Debuta d'un cantique de Nadal o nadalet, a Arcas, fin del sègle XVIII-debuta del sègle XIX

Photo

Manuscrit du début du “Cantique à l'honneur de la naissance de Jésus-Christ”  en français et en occitan, fin XVIIIe-début XIXe siècle
© BOULOC-VIALA Michel (Le Vibal)

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