Noyers (noguièrs), muret (paredon) et pigeonnier (colombièr, pijonièr) circulaire avec lanterne d'envol, à Camboulan, mai 1995

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Introduction

Noyers (noguièrs), muret (paredon) et pigeonnier (colombièr, pijonièr) circulaire avec lanterne d'envol, à Camboulan, mai 1995

Fréquent en toponymie, le terme de colombier (colombièr) n’est guère utilisé pour pigeonnier. Dans l’usage, on parle de pijonièr. De la même manière, si le terme de colomb favard est utilisé par les chasseurs pour désigner le pigeon ramier, on emploie surtout celui de pijon pour le pigeon.
Le pigeon procurait un complément d’alimentation ou de revenus à peu de frais car il allait chercher sa nourriture un peu partout. Il fournissait la colombine (galinassa, colombina) dont on se servait pour les jardins et, diluée, pour les vignes. On redoutait cependant leurs fientes sur les toitures, surtout lorsqu’on récupérait l’eau pour alimenter les citernes. D’où l’intérêt des pigeonniers (colombièrs) isolés.
Presque toutes les fermes avaient un pigeonnier. Les plus gros, appartenant souvent à des notables, étaient des tours rondes isolées que l’on peut voir aussi bien dans le Saint-Affricain ou Vabrais (Vabrés) [vallée de la Muse (Musa), Saint-Rome de Tarn (Sant-Roma de Tarn…)], que dans le Millavois (Milhavés) [Compeyre (Compèire), Millau (Milhau)…], dans le Ruthénois (Rodanés) ou le Rignacois (Rinhagués) [Bournazel (Bornasèl)].

Mais c’est probablement en Rouergue occidental, sur les causses autour de Villefranche de Rouergue (Vilafranca de Roergue) et de Villeneuve d'Aveyron (Vilanòva), qu’ils étaient les plus nombreux.

Dans le Rignacois (Rinhagués), les colombièrs étaient aménagés dans les avant-toits des granges (fenials).

Les maisons importantes avaient une sorte de tour, en milieu de façade, servant d’entrée et de pigeonnier. Dans le Ségala (Segalar), vers Rieupeyroux (Riupeirós), il s’agissait parfois d’un aménagement en planches dans l’épaisseur d’un mur, à l’intérieur de l’arc de décharge situé au-dessus de la porte de l’étable, ou de caisses accrochées au mur.

Les colombiers du Saint-Affricain ou Vabrais (Vabrés), placés sur les greniers des maisons ou sur les granges, étaient munis de dalles formant saillie et disposées en escaliers symétriques qui servaient de perchoir abrité et de pierre d’envol pour les pigeons.

Cambolanh d'Ambairac, mai de 1995

Photo

 Noyers (noguièrs), muret (paredon) et pigeonnier (colombièr, pijonièr) circulaire avec lanterne d'envol, à Camboulan, mai 1995
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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