Las aucas

Collecté en 2000 Sur la Commune de Ambeyrac Voir sur la carte
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Introduction

Dans tous les pays et à toutes les époques, les jeteurs de sorts et autres emmascaires, sorcelors, empatufaires ou devinhaires ont fait partie de la sociabilité locale.

Il existait plusieurs techniques pour se protéger des sorciers : porter un vêtement à l'envers, faire cuire des clous, frapper un mannequin représentant le jeteur de sorts, réciter une formule, porter plusieurs couvre-chefs à la fois…

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Raymond DOUCET

né en 1919 au Causse de Camboulan d'Ambeyrac.

Transcription

Occitan
Français
« Aquò se passava del temps de ma grand-maire. A l'epòca, li aviá las vèspras e anavan a vèspras lo dimenge, l'après-dinnar.
La grand-maire aviá de las aucas e aquelas aucas manjavan pas, se metián sus l'esquina, las cambas en l'èr, aquí binguejavan. Èran ensorcilhadas, quoi.
Ma grand-maire… N'i aviá una dins lo causse, amont, que disián qu'èra una… Ensorcilhava, quoi, e ma grand-maire li di(gu)èt :
“Ten, en tornent d'a vèspras, anatz passar a l'ostal, farem un bocin de quatre-oras.”
Alèra fa(gu)èron un bocin de quatre-oras. Après, li di(gu)èt :
“Ten, vesètz aquelas aucas, cossí fan ?
– Coneissi pas res, ieu !, que li fa(gu)èt.
– Portant, vesètz cossí son…”
Après, tot d'un còp, fotèt un còp de ponh sus la taula e di(gu)èt :
“Non d'un Diu, quauqu'un la me pagarà aqueste ser !”
E sia(gu)èt finit. Las aucas sia(gu)èron gueridas. »
Les oies
« Ça se passait du temps de ma grand-mère. À l'époque, il y avait les vêpres et ils allaient aux vêpres le dimanche, l'après-midi.
Ma grand-mère avait des oies et ces oies ne mangeaient pas, elles se mettaient sur le dos, les jambes en l'air, elles remuaient les pattes.Elles étaient ensorcelées, quoi.
Ma grand-mère… Il y en avait une dans le causse, là-haut, dont ils disaient que c'était une… Elle ensorcelait, quoi, et ma grand-mère lui dit :
“Tiens, en revenant des vêpres, vous allez passer à la maison, nous ferons un petit goûter.”
Alors elles firent un petit goûter. Après, elle lui dit :
“Tiens, vous voyez comment se comportent, ces oies ?
– Je n'y connais rien, moi !, lui fit-elle.
– Pourtant, voyez comment elles sont…”
Après, tout à coup, elle mit un coup de poing sur la table et dit :
“Non de Dieu, quelqu'un me la paiera ce soir !”
Et ce fut fini. Les oies furent guéries. »

Localisation

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