Casimir Blancher, cabretaire

Collecté en 2000 Sur les Communes de Alpuech, Laguiole Voir sur la carte
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Introduction

En 1936, Casimir monta à Paris et se rendit rue Basfroi, dans le XIe arrondissement, pour suivre les cours de cabrette dispensés par le célèbre Martin Cayla (1889-1951). Pour Casimir, le vrai jeu de cabrette est celui qui se joue sur des paroles occitanes.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Casimir BLANCHER

né en 1920 à Alpuech, décédé en mai 2009.

Transcription

Occitan
Français
« Fasiam les bals e èrem arribats a far tres oras o tres oras a mièja sens jamai jo(g)ar la mèma.
Aquela cabreta, l'ai despièi 1936. Aquò fa que l'ai jo(g)ada n'i a un brave moment.
De qué volètz que vos jò(gu)e ?
– Una borrèia.
– Una borrèia…
Comencère de jo(g)ar la cabreta en 35. Èra a-z-Alpuèg e mon fraire me donèt una pichòta cabreta que fasquèrem ençai e comencère coma aquò. En 36, montère a París e anère veire Cailar que nos donava de corses, rue Basfroi. E alara, pardí, totjorn pariu, èrem tota una equipa que un jo(g)ava coma podiá, l'altre fasiá un pauc de cadun. Aquò èra pas totjorn bien facile d'aprene. E aprèssa, trobère de copainsque me donèron quauqu'idèias apr'aquí e aquí cossí comencère, que me corrigèron d'un tropèl de defauts qu'aviái preses. M'atrachère que i aviá doas sòrtas de jo(g)aires de cabreta, comprenètz, e que,ma foi,ai fach tot aquò qu'ai po(g)ut per dire de conservar lo vraijòc de cabreta : la far cantar en patoès.
Vos vau jo(g)ar La Granda. »
Casimir Blancher, sonneur de cabrette
« Nous faisions les bals et nous étions arrivés à faire trois heures ou trois heures et demie sans jamais jouer la même.
Cette cabrette, je l’ai depuis 1936. Ça fait que j’en joue depuis un bon moment.
Que voulez-vous que je vous joue ?
– Une bourrée.
– Une bourrée...
J’ai commencé à jouer de la cabrette en 35. C’était à Alpuech et mon frère m’a donné une petite cabrette que nous avons faite là-bas et j’ai commencé comme ça. En 36, je suis monté à Paris et je suis allé voir Cayla qui nous donnait des cours, rue Basfroi. Et alors, bien sûr, toujours pareil, nous étions toute une équipe, un jouait comme il pouvait, l’autre tâtonnait. Ce n’était pas toujours bien facile d’apprendre. Et ensuite, j’ai rencontré des copains qui m’ont donné quelques idées par là et voilà comment j’ai commencé, qui m’ont corrigé un tas de défauts que j’avais pris. Je me suis aperçu qu’il y avait deux sortes de joueurs de cabrette, vous comprenez, et que, ma foi, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour conserver le vrai jeu de la cabrette : la faire chanter en patois.
Je vais vous jouer La Granda. »

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