Lo libre dels ases

Collecté en 2000 Sur la Commune de Agen-d'Aveyron Voir sur la carte
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Introduction

La chasse et la pêche, souvent pratiquées avec des techniques prohibées, procuraient un complément d’alimentation ou de revenu apprécié et parfois vital.

Les techniques de chasse traditionnelles s’apparentaient au braconnage, mais elles étaient relativement tolérées. On chassait par temps de neige, a la pista, et on confectionnait des collets (liçons, sedons) avec du fil de cuivre pour les lièvres ou les lapins et avec du crin de jument pour les oiseaux, ainsi que des pièges à oiseaux (tindèlas, tendèlas, tendas). On chassait également à l'affût, a l'espèra.

Paul fait référence aux faisselièrs d'Agen d'Aveyron qui allaient confectionner des fagots (faisses) dans les Palanges pour les vendre aux boulangers de Rodez.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Paul BATUT

né en 1934 à Agen d'Aveyron.

Transcription

Occitan
Français
« Aqueles caminses, un còp èra apelavan aquò, quand èran bien plates e ambe de sable… Aquò èra lo libre dels ases. N'i aviá un vièlh que disiá… L'apelàvem Petit. Fasiá :
“Cal saupre legir lo libre dels ases parce que aquò's aquí qu'as la vianda per la setmana.”
Podián legir totas las pesadas del gibièr que caminava e, lo ser, quand davalavan de far de faisses, copavan un brave ginèst e balajavan lo camin en davalent, lo ressolavan, lo camin èra tot balajat. Lo lendeman matin, quand montavan, sabián de que èra passat pel camin, s'una lèbre èra passada, s'un rainald, un sanglièr, n'impòrta.
E alara sabián… El fasiá lo saut e aquò lor permetiá de metre los liçons per poire atapar una lèbre que lor permetiá d'avure de vianda a manjar per la setmana.
Aquí i a una cabreta pichona, e aquí i a la vièlha, ambe lo pè ponchut. La diferença de la cabra ambe lo sanglièr, aquò's que lo sanglièr a lo pè pus redond, aicí, l'onglon que se duèrb mai aicí. E pièi i a doas gardas que se meton vas arrèr. Diu èsser la de l'an passat, aquela, ambe la mamà, e crosan per anar a la manjada pel camp aquí. »
Le livre des ânes
« Ces chemins, autrefois ils appelaient ça, quand ils étaient bien plats et avec du sable... C’était le livre des ânes. Il y avait un vieux qui disait... Nous l’appelions Petit. Il faisait :
“Il faut savoir lire le livre des ânes parce que c’est là que tu as la viande pour la semaine.”
Ils pouvaient lire toutes les traces du gibier qui marchait et, le soir, quand ils descendaient de faire des fagots, ils coupaient un grand genêt et ils balayaient le chemin en descendant, ils l’aplanissaient, le chemin était tout balayé. Le lendemain matin, quand ils montaient, ils savaient ce qui était passé sur le chemin, si un lièvre était passé, un renard, un sanglier, n’importe.
Et alors ils savaient... Lui il faisait le saut et ça leur permettait de mettre des collets pour pouvoir attraper un lièvre ce qui leur permettait d’avoir de la viande à manger pour la semaine.
Là il y a un petit chevreuil, et là il y a la vieille, avec le pied pointu. La différence entre le chevreuil et le sanglier, c’est que le sanglier a le pied plus rond, ici, l’onglon qui s’ouvre plus ici. Et il y a deux gardes qui se mettent vers l’arrière. Ce doit être celui de l’an dernier, celui-là, avec la maman, et ils traversent pour aller à la nourriture dans le champ là. »

Localisation

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