Vitrail du XVe siècle avec armoiries de Catherine Garnier, veuve de Vezian Valette, avec croix occitane (crotz occitana), à la chartreuse (cartrosa), décembre 1991

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Introduction

Vitrail du XVe siècle avec armoiries de Catherine Garnier, veuve de Vezian Valette, avec croix occitane (crotz occitana), à la chartreuse (cartrosa), décembre 1991

« L’abbé L. Gilhodes a publié en 1973 La Chartreuse Saint-Sauveur de Villefranche-de-Rouergue.

Par testament du 17 juin 1450, Vezian Valette, riche marchand de la ville, légua sa fortune aux chartreux avec obligation d’éléver un couvent à Villefranche. Il mourut de la peste la même année à Rome où il était allé pour le jubilé de Nicolas V, ancien chartreux. Sa veuve, Catherine Garnier, exécuta fidèlement et scrupuleusement ses volontés. En 1452, les travaux commencèrent. Conrad Rogier et Jean Coupiac, maîtres-maçons, construisirent la grande chapelle et la salle capitulaire, qui furent achevées en 1458. En 1459, le petit cloître était terminé. Une équipe de sculpteurs dirigée par Pierre Viguier termina la décoration vers 1461. Cette année-là, le 6 juin, le corps de Vezian Valette était rapporté de Rome et enseveli à droite de l’autel. Catherine Garnier mourut en 1482 et fut ensevelie auprès de son mari. La petite chapelle, édifiée au nord de la grande, ne fut achevée qu’en 1528. Les siècles suivants ne connurent que des aménagements dans la décoration (boiseries du chœur des frères, porte d’entrée) et des constructions secondaires. La commune de Villefranche de Rouergue fit l’acquisition, le 1er février 1792, des bâtiments de la chartreuse Saint-Sauveur pour y installer un hôpital-hospice.
La chapelle des étrangers (petite chapelle) daterait du début du XVIe siècle et porterait les armes de Joachim de Brachet. Elle était en dehors de la grande clôture ainsi que l’abbé Gilhodes l’a vérifié lors des travaux qui mirent au jour en 1954 les soubassements de celle-ci. Il faut voir le petit cloître de style flamboyant achevé en 1459 et le grand cloître (65 x 39 m), dont les clefs de voûte portent les armes du fondateur, de sa femme et de la chartreuse et un monogramme qui serait celui de J. Coupiac. Il était entouré des maisons des chartreux. L’enclos servait de cimetière. On a utilisé pour le restaurer, en 1965, de la pierre blanche de Chauvigny dans la Vienne. La salle capitulaire est en forme de chapelle, un autel polygonal est encastré dans le chevet ; les culots montrent une chimère poursuivant un moine, les vitraux Vezian Valette et les remparts de Villefranche. Les vitraux de la grande chapelle représenteraient Guillaume de La Tour et Bertrand de Chalencon, évêque de Rodez (XVe siècle). Le soleil et la lune y figurent. La grande chapelle renferme en outre l’enfeu des fondateurs, d’intéressants culots (moines, femme tirant la langue, bourgeois, tête de mort, etc.), un retable orné de deux tableaux, une Vierge du XIVe et une autre du XVIe siècle, des stalles d’André Sulpice, de Marvejols, et sept toiles copies d’œuvres de Poussin. Les annexes sont la cuisine, le cellier, la cave, la sacristie et la salle des archives. La chartreuse renferme un mobilier remarquable. » (Jean Delmas, 2002)

« Catherine Garnière entreprit aussitôt la grande tâche [faire bâtir près de Villefranche un couvent des chartreux où elle et son mari auraient leur tombeau], s’abouchant avec les chartreux les plus proches, ceux de Castres, dont le prieur vint diriger les travaux, et traitant, dès 1451, avec les maîtres-maçons chargés de la construction Corradius Roger et Jean Copiac. En 1458, elle traitait avec les mêmes pour la construction du petit cloître “pour être achevé en deux ans, moyennant le prix et somme de 700 écus d’or, 60 setiers de froment, autant de seigle, 25 pipes de vin, 2 bœufs et 10 moutons avec leur laine…” Si bien que le corps de Vésian Valette, transféré de Rome, put être enseveli dans l’église de la chartreuse le 6 juin 1461.

En 1465, le monastère fonctionnait, et lorsque Catherine mourut, en 1482, elle fut ensevelie aux côtés de son époux. En 1498, tout était terminé : l’église des étrangers à l’entrée, l’église abbatiale, les salles capitulaires, le réfectoire avec sa curieuse chaire, le majestueux grand cloître, avec ses galeries longues de soixante dix mètres et le petit cloître, un bijou. » (Extrait de Le Bas-Segala, Lunac, de Paul Moly, [s.d.])

Cartrosa, de Vilafranca de Roergue, decembre de 1991

Photo

Vitrail du XVe siècle avec armoiries de Catherine Garnier, veuve de Vezian Valette, avec croix occitane (crotz occitana), à la chartreuse (cartrosa), décembre 1991
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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