Vestiges de sanctuaires gallo-romains, aux Baziols, septembre 1997

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Introduction

Vestiges de sanctuaires gallo-romains, aux Baziols, septembre 1997

« En 1987, le club archéologique de la Maison des jeunes et de la culture de Millau découvre les vestiges d’un exceptionnel regroupement de sanctuaires gallo-romains.
Cet ensemble cultuel, pratiquement unique en France, est implanté à la limite de la commune de Saint-Beauzély, sur la ligne de crête du plateau du Lévézou, en plein cœur de la forêt des Baziols. Il est situé sur un terrain privé, appartenant à la famille Bastide de Comberoumal, qui est libre d’accès et visitable à tout moment (1).
Une enceinte carrée de 22 m. de côté, bâtie en pierres de schiste liées au mortier de chaux, a été édifiée, en bordure de la voie romaine qui reliait Condatomagus (Millau) à Segodunum (Rodez), au passage d’un col à plus de 1000 m. d’altitude. C’est à l’intérieur de ce périmètre sacré que sont conservées les bases de nombreux édifices qui représentent les vestiges d’un lieu de culte d’époque gallo-romaine. On remarque une série de sept petits sanctuaires identiques conservés sur une hauteur variant de 0,30 m. à 1 m. Construits à l’aide de petits moellons de grès, bien taillés, ils sont de forme carrée, de 3,50 m. de côté et possèdent une entrée à l’est matérialisée par un seuil taillé dans un bloc de grès. L’ensemble de ces bâtiments était recouvert de tuiles retrouvées en quantité importante pendant la fouille. Cinq socles de 1,50 m. à 2,20 m. de côté ont été édifiés à la même période essentiellement dans le secteur ouest de l’enclos. Quatre sont bâtis en carré, le cinquième est de forme rectangulaire. Ils étaient probablement utilisés comme base d’autels ou de statues. Détruits au moment de la construction des ensembles précédents, deux sanctuaires plus anciens ont été construits à l’aide de blocs plus grossiers. Ils sont de dimensions plus réduites. Dans l’angle sud-ouest, un bâtiment de plus de 20 m2, largement ouvert vers les sanctuaires, était adossé aux murs d’enceinte et servait, probablement, d’abri aux officiants et aux fidèles.
Le mobilier, retrouvé en fouille, est constitué de fragments de céramique, de petits gobelets à offrande, de monnaies, de statuettes en terre blanche. Ces modestes présents sont le reflet de la piété des habitants de cette partie du territoire rutène ou de celle de voyageurs traversant le Lévézou. Ces nombreux vestiges, dispersés à l’intérieur de l’enclos, permettent de préciser que les premières fréquentations remontent au début du Ier siècle et que l’abandon, progressif, se situe au cours du IVe siècle. Par contre l’absence d’épigraphie, d’autel ou de représentation divine ne permet pas de définir la ou les divinités vénérées et il reste tout aussi difficile de préciser quels étaient les rites pratiqués par nos ancêtres dans ce lieu isolé. » (Jean Pujol, Jean-Pierre Séguret, 1997)

Photo

Vestiges de sanctuaires gallo-romains, aux Baziols, septembre 1997
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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Vestiges de sanctuaires gallo-romains, aux Baziols, septembre 1997
© Institut occitan de l'Aveyron (Villefranche-de-Rouergue)

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