Introduction
Cette formule ludique servait à faire sauter les enfants sur les genoux. La version de Jean est très connue en Rouergue méridional.
« Elle évoque plusieurs saisons de l'année : Noël, avec le sel ; le printemps avec la vieille trouvant un âne mort symbolisant l'hiver enterré ; le printemps encore avec le petit caramèl, sorte de sifflet d'écorce ; et enfin l'été avec Saint-Jean et la parade des animaux. Saint Laurent et saint Jean invoqués le plus souvent dans ce type de formulettes sont des saints liés au feu et donc à la purification et au renouveau. » (CORDAE)
Vidéo
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Jean VIDAL
né en 1935 à Campdrillou de Saint-Sauveur des Pourcils (30).
Transcription
Occitan
Français
« Quand ère pichon, ma mameta me cantava una cançon que ieu ara cante als mos pichòts-enfants, un que a vint meses e l’autre que n’a dètz.
Quand venon, los mete sus mon ginolh aquí e fasèm :
“Arri, arri cavalet,
Anarem jusca Malet.
De Malet a Pèiramala,
Manjarem fòrça calhada.
Sent Vincenç sautèt dins l’òrt,
Li trobèt un ase mòrt.
De la pèl ne fa un mantèl,
De la cua un caramèl.
Se'n anèt tot en caramelent, caramelant,
Per las pòrtas de sent Joan :
Sent Joan, dorbissètz-me,
Aicí çai passa buòus e vacas,
E galinas per estacas,
E pompons per esperons.
De cinc uòus manjatz-ne dos.” »
Quand venon, los mete sus mon ginolh aquí e fasèm :
“Arri, arri cavalet,
Anarem jusca Malet.
De Malet a Pèiramala,
Manjarem fòrça calhada.
Sent Vincenç sautèt dins l’òrt,
Li trobèt un ase mòrt.
De la pèl ne fa un mantèl,
De la cua un caramèl.
Se'n anèt tot en caramelent, caramelant,
Per las pòrtas de sent Joan :
Sent Joan, dorbissètz-me,
Aicí çai passa buòus e vacas,
E galinas per estacas,
E pompons per esperons.
De cinc uòus manjatz-ne dos.” »
Hue, hue !
« Quand j’étais petit, ma mémé me chantait une chanson que je chante maintenant à mes petits-enfants, un a vingt mois et l’autre en a dix.
Quand ils viennent, je les mets sur mon genou là et nous faisons :
“Hue, hue, petit cheval,
Nous irons jusqu’à Malet.
De Malet à Peyremale,
Nous mangerons beaucoup de caillé.
Saint Vincent sauta dans le jardin,
Il y trouva un âne mort,
Avec sa peau, il fait un manteau,
Avec sa queue, un chalumeau.
Il s’en alla tout en sifflant, sifflant,
Devant les portes de saint Jean :
Saint Jean, ouvrez-moi,
Ici passent bœufs et vaches,
Et les poules à attacher,
Et les gâteaux pour des éperons.
Sur cinq œufs mangez-en deux.” »
« Quand j’étais petit, ma mémé me chantait une chanson que je chante maintenant à mes petits-enfants, un a vingt mois et l’autre en a dix.
Quand ils viennent, je les mets sur mon genou là et nous faisons :
“Hue, hue, petit cheval,
Nous irons jusqu’à Malet.
De Malet à Peyremale,
Nous mangerons beaucoup de caillé.
Saint Vincent sauta dans le jardin,
Il y trouva un âne mort,
Avec sa peau, il fait un manteau,
Avec sa queue, un chalumeau.
Il s’en alla tout en sifflant, sifflant,
Devant les portes de saint Jean :
Saint Jean, ouvrez-moi,
Ici passent bœufs et vaches,
Et les poules à attacher,
Et les gâteaux pour des éperons.
Sur cinq œufs mangez-en deux.” »
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