Senta Tarcissa pels uèlhs
Introduction
Au fil des siècles, l’Église a pérennisé d’antiques traditions ou rites de protection contre les maladies et les intempéries, notamment pour assurer la prospérité des biens de la terre. On a recensé une centaine de lieux de dévotion en Rouergue. On organisait donc des processions pour convoquer le beau temps ou la pluie et les saints étaient fréquemment invoqués pour guérir des maladies. S’avodar signifie se vouer à un saint et asorar baiser les reliques.
« On remarque, dans la paroisse de Lagnac, au bas d'un versant abrupt qui confine à la paroisse de Rodelle, une grotte demeurée célèbre sous le nom de la grotte de sainte Tarcisse. C'est là que, d'après la tradition, se retira au VIe siècle sainte Tarcisse, princesse de sang royal, pour se soustraire à un brillant mariage. Cachée dans cette humble retraite, elle était nourrie chaque jour par une chèvre qui venait lui apporter son lait. Dieu ayant appelé à lui la jeune vierge, une lueur extraordinaire indiqua la grotte qui lui servait d'asile. Le corps de la sainte fut transporté dans la ville épiscopale et déposé d'abord à l'église Saint-Vincent de Rodez et plus tard à l’église du Monastère Saint-Sernin. » (Jean Touzery)
Ethnotexte
Albert BRALEY
né en 1912 à Rodelle.
Transcription
Occitan
Français
« Senta Tarcissa èra pregada pels uèlhs e per las femnas qu'avián pas tròp de lach per noirir los pichons. Anavan cercar d’aiga alai. »
« Sainte Tarcisse était priée pour les yeux et pour les femmes qui n'avaient pas trop de lait pour nourrir leurs petits. Elles allaient chercher de l'eau là-bas. »