Corne (bana, còrna) de bovidé percée utilisée lors d'un charivari (carivari), secteur de Najac (Najagués)
Introduction
Corne (bana, còrna) de bovidé percée utilisée lors d'un charivari (carivari), secteur de Najac (Najagués)
Lorsqu’un veuf ou une veuve se remariait, la jeunesse, à laquelle se joignaient des adultes, organisait un bruyant charivari (caravalin, carvalin, carivari…).
Cette coutume était une façon de protester contre un prélèvement effectué parmi les célibataires, au détriment des autres célibataires quand il s’agissait d’un remariage avec une personne qui n’avait jamais été mariée, ou bien contre ce qui était considéré comme une forme d’infidélité au conjoint disparu.
Les remariages étaient souvent mal vécus par les enfants du premier lit. En Najagués, un jeune homme menait le charivari contre sa mère au cri de : « Carivari, carivari, qu’es aquela vièlha sauma que se tòrna maridar ? »
Les chansons de charivari faisaient parfois l’objet d’un recours en justice aboutissant à son interdiction. Tel fut le cas, entre autres, de la “Cançon de Gribolha” dans le Ségala (Segalar).
Cet idiophone pouvait également être utilisé, pendant la semaine sainte, pour déclencher le tintamarre durant l'Office des Ténèbres du jeudi saint ou bien pour remplacer les cloches parties à Rome.
Rempli d'eau, il servait aussi à asperger un sol qui allait être balayé et éviter ainsi que la poussière ne se lève.
Còrna, del Najagués (canton de Najac)