Lo poton (Paissètz, anhèls…)

Collecté en 2000 Sur les Communes de Montsalès, St-Parthem Voir sur la carte
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Introduction

Cette chanson a été écrite par Lucien Mengaud (Lavaur 1805- Toulouse 1877), auteur de "La Tolosana", chanson qui inspira Claude Nougaro pour son grand succès "Toulouse".

Elle était à l'honneur dans les spectacles urbains et fut très appréciée des amateurs de bel canto. Elle semble aussi avoir été diffusée par les écoles.

Ce chant est illustré par un film tourné en 1964 par André Andrieu à Salusses sur la commune de Montsalès.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL / André et Paulette ANDRIEU

René LHORTE

né en 1918 à Port d'Agrès de Saint-Parthem, décédé en 2018.

Transcription

Occitan
Français
« Paissètz, anhèls, pendent que dins la prada,
Ieu vau trobar l'objèct de mas amors,
E tu Medòr, garda la tropelada,
Garda-la plan juscas a mon retorn.

Vese aval la bèla Joaneta,
Al fons del riu, se'n va culhir la flor,
A sos ginolhs, dirai a la filheta :
“Tus qu’as mon cur, a… dona-me un poton !”
A sos ginolhs, dirai a la filheta :
“Tus qu’as mon cur, a… dona-me un poton !

Adiu tresaur, adiu mon esteleta,
Ange del Cèl, mon boquet parfumat,
A… daissa-me sus ta ròsa boqueta,
Prene un potet, vai, l’ai plan meritat.

– Non vòli pas, vai te'n, vai te'n de suita,
Crenta del lop la tarribla furor.
Medòr es sol e pòt prene la fuita,
Vai te'n, vai te'n, t'ai donat lo poton.
Medòr es sol e pòt prene la fuita,
Vai te'n, vai te'n, t'ai donat lo poton.”

Lo lendoman, lo pastorèl plorava,
Lo traite lop li aviá tuat Medòr,
Mès una voès que de près lo gaitava,
Venguèt d'un mot reviscolar son cur.

“Plores pas plus, veni calmar ta pena,
Ten pren ma man, te vòli rendre urós,
Unissem-nos d’una dobla cadena,
E pièi poiràs me manjar de potons.
Unissem-nos d’una dobla cadena,
E pièi poiràs me manjar de potons.” »
Le baiser
« Paissez, agneaux, pendant que dans la prairie,
Moi je vais trouver l'objet de mes amours,
Et toi Médor, garde le troupeau,
Garde le bien jusqu'à mon retour.

Je vois là-bas la belle Jeannette,
Au fond du ruisseau, elle s'en va cueillir la fleur,
À ses genoux, je dirai à la fillette :
“Toi qui as mon cœur, ah… donne-moi un baiser !”
À ses genoux, je dirai à la fillette :
“Toi qui as mon cœur, ah… donne-moi un baiser !

Bonjour trésor, bonjour ma petite étoile,
Ange du Ciel, mon bouquet parfumé,
Ah… laisse-moi sur ta petite bouche rose,
Prendre un bisou, allez, je l'ai bien mérité.

– Non je ne veux pas, va-t'en, va-t'en de suite,
Crains du loup la terrible fureur,
Médor est seul et peut prendre la fuite,
Va-t'en, va-t'en, je t'ai donné le baiser.
Médor est seul et peut prendre la fuite,
Va-t'en, va-t'en, je t'ai donné le baiser.”

Le lendemain, le berger pleurait,
Le traitre loup lui avait tué Médor,
Mais une voix qui de près le guettait,
Vint d'un mot revigorer son cœur.

“Ne pleure pas, je viens calmer ta peine,
Tiens prends ma main, je veux te rendre heureux,
Unissons-nous d'une chaîne double,
Et puis tu pourras me manger de baisers.
Unissons-nous d'une chaîne double,
Et puis tu pourras me manger de baisers.” »

Localisation

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