Las falsas trèvas

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de La Selve, Rulhac-St-Cirq Voir sur la carte
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Introduction

Les trèvas ou trèves sont des revenants qui se manifestaient de diverses manières afin de contraindre des héritiers à faire dire des messes pour le repos de l'âme d'un défunt.

Cette croyance était très répandue jusqu'au début du XXe siècle. Des plaisantins pouvaient en jouer. Quelquefois, la fausse trèva est démasquée par un paroissien plus courageux que les autres. Ce récit de l'arroseur arrosé est très répandu. Nous l'avons collecté à de nombreuses reprises en Aveyron. Parfois, la fausse trèva ne survit pas à ses blessures.

Pour faire cesser ces phénomènes, on faisait appel au curé. La tradition orale rapporte que les croix implantées dans les campagnes et la sonnerie de l'angélus chassaient les trèvas.

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© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Joseph GARRIGUES

né en 1915 à Rullac Saint-Cirq.

Transcription

Occitan
Français
« N’i aviá que prenián un parelh d’esquilons de las cavalas e, per far veire que i aviá las trèvas, los anavan penjar a una branca pel camin. Quand fasiá vent, lo vent lo brandissiá. E alara, quand lo monde arribavan aquí, qu’entendián aquel esquilon, disián :
“Aquò’s las trèvas !”
E se sauvavan, anavan far lo torn plus luènh, passavan pas aquí !
E los autres, los que i avián metut, demoravan darrèr lo bartàs per escotar. E pièissas, risián. Disián :
“L’avèm fach córrer aquel d’aquí ! I avèm fach far lo torn !” »
Les faux revenants
« Certains prenaient une paire de clochettes des juments et, pour faire voir qu’il y avait des fantômes, ils allaient les suspendre à une branche dans le chemin. Quand le vent soufflait, le vent les secouait. Et alors, quand les gens arrivaient là et qu’ils entendaient cette clochette, ils disaient :
“Ce sont les fantômes !”
Et ils se sauvaient, ils allaient faire le tour plus loin, ils ne passaient pas là !
Et les autres, ceux qui les y avaient mises, restaient derrière la haie pour écouter. Et ensuite, ils riaient. Ils disaient :
“Nous l’avons fait courir celui-là ! Nous lui avons fait faire le tour !” »

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