Epitre de la cabra

Collecté en 2003 par IOA Sur la Commune de Creissels Voir sur la carte
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Introduction

La foi n'empêchait pas l'existence d'histoires drôles, de formules ou de chants satiriques ironisant sur le clergé, les paroissiens ou les pratiques religieuses. Les chants satiriques ironisant sur des institutions et les parodies du sacré sont calqués sur des matrices issues de la liturgie.

Les parodies du sacré sont le reflet d’une population très christianisée connaissant bien la liturgie. Les fausses vêpres, préfaces, litanies ou épîtres en occitan se transmettaient parfois même entre séminaristes dans la plus pure tradition estudiantine. Les chants ironisant sur les serviteurs de l’Eglise ne procédaient pas forcément, en Rouergue, d’un anticléricalisme viscéral.

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Claude SAUMADE

né en 1934 à Creissels.

Transcription

Occitan
Français
« La cabra sautèt a l’òrt,
Se copèt un gigòt.
Lo lop èra aval sus la muralha que l’agachava.
Lo lop li di(gu)èt :
“Venètz aicí que vos confessarai !”
La cabra li respondèt :
“Non que me manjariatz…”
Lo lop li di(gu)èt :
“Ieu mange pas de carn ni lo divendres, ni lo dissabte…” »
Epitre de la chèvre
« La chèvre sauta dans le jardin,
Elle se cassa un gigot.
Le loup était là-bas sur la muraille qui la regardait.
Le loup lui dit :
“Venez ici, je vous confesserai !”
La chèvre lui répondit :
“Non car vous me mangeriez...”
Le loup lui dit :
“Je ne mange pas de viande ni le vendredi, ni le samedi...” »

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