Temps de pause durant vendanges (vendémias, vendenhas), au Fajol

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Introduction

Temps de pause durant vendanges (vendémias, vendenhas), au Fajol

Mme Jean ; Odette Amat ; Rosa Tarral ; Mme Raynal, de Pradalès (Pradalés)

« Campouriès est une paroisse où Bacchus et Cérès sont l’objet d’un culte à peu près égal. Le joyeux enfant de Sémélé se trouve, il paraît, tout à l’aise sur ces pentes auxquelles le blond Phébus prodigue ses plus bénignes caresses ; aussi, quand vient octobre, si cher aux buveurs ! on le voit, divinité propice, remplir les tonneaux de ses fidèles, toujours généreux à leur égard sous le double rapport de l’abondance et de la qualité. J’ai goûté le vin du crû chez le bon curé de l’endroit ; et j’ai vite compris que pour guérir un ivrogne de son vice on ne peut plus dégradant, il fallait bien se garder de lui ménager un séjour dans cette paroisse, où un Diogène moderne chercherait vainement à découvrir un abstème.
La dîme du vin, c’est-à-dire la onzième partie de toute la récolte, donnait en moyenne trente pipes, soit 145 hectolitres, mesure actuelle, que le recteur serrait dans sa cave, la plus spacieuse comme la mieux tenue du village. » (Extrait de Lettres à mes neveux sur l’histoire de l’arrondissement d’Espalion, d’Henri Affre, 1858)

« Campouriès est le pays du bon vin (1600 barriques vers 1850) et des bons fruits que les paysans allaient vendre naguère à dos de mulet ; aujourd’hui avec des jardinières ou des automobiles. » (Extrait de “Itinéraires de l’Aubrac : Saint-Amans-des-Cots”, d’après le chanoine A. Calmels, dans Bulletin de la Solidarité aveyronnaise, n° 80, décembre 1934-janvier 1935)
« Au bout de six ou sept jours, le vin était prêt à être tiré et c’est dans une chaleureuse ambiance que chacun allait goûter le vin du voisin… Et souvent en abuser un peu ! Quelques cerneaux de noix et un odorant cabécou plié dans des feuilles de vigne lavées à l’eau de vie, jalousement préparé par la maîtresse de maison et sorti de la toupine pour cette occasion, accompagnaient cette dégustation et une phrase revenait souvent aux lèvres : “Es pas missant !” Une fois ce petit vin tiré, c’était l’afflux des gens de la montagne qui venaient “faire le plein”. Chaque auberge du village servait ce bon vin de pays et beaucoup se rappellent encore le fameux vin du Pêtre, qui donnait du courage pour achever de monter la côte ! » (Extrait de “Vendanges d’antan”, d’après Valentin Brugel, dans Les lauzes, n° 9, janvier 1991)

Vendinhas al Fajòl de Camporiés

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Temps de pause durant vendanges (vendémias, vendenhas), au Fajol
© MOURGUES Elise (Florentin-La Capelle)

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