Lo poton (Paissètz, anhèls…)

Collecté en 2000 Sur les Communes de Agen-d'Aveyron, Laissac Voir sur la carte
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Introduction

Cette chanson a été écrite par Lucien Mengaud (Lavaur 1805 - Toulouse 1877), auteur de "La Tolosana", chanson qui aurait inspiré Claude Nougaro pour son grand succès "Toulouse".

Elle était à l'honneur dans les spectacles urbains et fut très appréciée des amateurs de bel canto.

En Rouergue, elle semble avoir été diffusée par les écoles.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

André GUITARD

né en 1926 à Agen d'Aveyron, décédé en 2019.

Transcription

Occitan
Français
« Paissètz, anhèls, pendent que dins la prada,
Ieu me'n vau a l’ombra de mas amors,
E tu Medòr, garda la tropelada,
Garda-la plan juscas a mon retorn.

Veses aval la bèla Joaneta,
Lo long del riu se'n va cercar de flors,
E a ginolhs, diriás a la filheta :
“Tu qu’as bon cur, a… mès fai-me un poton !

Bonjorn tresaur, bonjorn mon estela,
Ange del Cèl, mon boquet parfumat,
A… laissa-me sus ta roèsa boqueta,
Faire un poton, vai l’ai plan meritat.

– O… vòle pas, vai te'n, vai te'n de suita,
Crente del lop la tarribla furor.
Medòr es sol, poiriá prendre la fuita,
Vai te'n, vai te'n, a deman lo poton.”

Lo lendeman, lo pastorèl plorava,
Lo traitre lop aviá tuat Medòr,
Mès de luènh una voès que lo guetava,
Venguèt aicí reviscolar son cur.

“Te plores pas, vòle consolar ta pena,
Te plores pas, vòle te rendre urós,
Unissem-nos d’una dobla cadena,
E pièi poiràs me manjar de potons.” »
Le bisou
« Paissez, agneaux, pendant que dans la prairie,

Moi je m'en vais à l'ombre de mes amours,
Et toi Médor, garde le troupeau,
Garde-le bien jusqu'à mon retour.

Tu vois là-bas la belle Jeanette,
Le long du ruisseau elle s'en va cueillir des fleurs,
Et à genoux, tu dirais à la fillette :
“Toi qui as mon cœur, ah… mais fais-moi un bisou !

Bonjour trésor, bonjour mon étoile,
Ange du Ciel, mon bouquet parfumé,
Ah… laisse-moi sur ta petite bouche rose,
Faire un bisou, allez je l'ai bien mérité.

– Oh… je ne veux pas, va-t'en, va-t'en de suite,
Crains du loup la terrible fureur,
Médor est seul, il pourrait prendre la fuite,
Va-t'en, va-t'en, à demain le bisou.”

Le lendemain, le petit berger pleurait,
Le traitre loup avait tué Médor,
Mais de loin une voix qui le guettait,
Vint ici revigorer son cœur.

“Ne pleure pas, je veux consoler ta peine,
Ne pleure pas, je veux te rendre heureux,
Unissons-nous d'une double chaîne,
Et puis tu pourras me manger de bisous.” »

Localisation

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